Est-ce que ça vous tente de parler d’hypersensibilité ?

Bonjour, Je me sens concerné ayant fait un test de HPI auprès d'une psychologue, à priori je ne suis pas HPI mais très hypersensible, d'ailleurs mon collègue de bureau ce matin m'a dit qu'il était hypersensible et j'étais "content" Après ça fait quelques années que j'ai l'impression d'avoir "anhestesié" mes émotions donc je ressens moins cette hypersensibilité, mais ce matin mon collègue me dit qu'il était hypersensible et qu'il pouvait pleurer en écoutant de la musique, instantanément je lui ai dis que moi aussi mais que pour moi je pense que tout le monde est concerné, quand une chanson ou une musique touche une émotion chez nous on peut pleurer, mais cela ne touche pas que les hypersensibles, qu'en penses tu ? Pour moi cela semble normal de ressentir de fortes émotions en écoutant de la musique sans pour autant que l'on soit hypersensible

Ah ? De quelle hypersensibilité est-il question ? Celle de ressentir intensément ses propres émotions ou celle de percevoir les émotions des autres ? Ca me donne l'impression de 2 états, voire 2 personnalités bien différentes : tourné sur soi VS ouvert vers les autres.

Pour moi c'est ressentir intensément ses propres émotions et c'est aussi être sensible aux émotions des autres. Chez l'hypersensible la moindre parole blessante, le moindre reproche va avoir un grand retentissement alors que chez une personne non hypersensible elle va "glisser" sur elle sans la blesser. D'autre part la beauté, l'art, la musique va être ressenti plus intensément et peut-être durablement de même que les sentiments. Hypersensible, on est amené à souffrir. En vieillissant on apprend à se blinder un peu pour ne pas trop souffrir, mais on garde sa vraie nature.

J'ai été confirmé hypersensible par deux psychologues, dur de gérer son quotidien et ses émotions avec ses peurs et ses doutes. Pour ma part j'ai une amplification des émotions. Et une intuition très développée. J'ai besoin de plusieurs facteurs pour vivre sereinement surtout quand je suis amoureux mais je dirais dans la vie d'une manière générale : l’authenticité , la confiance , la sécurité,la compréhension. c'est pas facile de faire face quotidiennement à mes émotions qu'elles soient positives ou négatives. Je fais un travail sur moi ( oui même à 51 ans pourquoi pas) pour avoir confiance en moi pour faire confiance aussi à mon partenaire quand j'en ai un. besoin de sécurité parfois exacerbé par la peur de se sentir incompris. Pour moi mon hypersensibilité amène de nombreuses peurs, comme celle de décevoir ou bien celle du jugement ou une recherche d’idéal qui n'est pas atteignable. Quand elle est maîtrisée et canalisée mais surtout acceptée, l'hypersensibilité est quelque chose de formidable je pense. Je reste positif et je suis persuadé que je suis sur la bonne route bien que je pense que mon hypersensibilité me pose problème dans l'homosexualité. C'est une croyance que j'ai je ne dis pas qu'elle est absolue et vraie.

J'imagine que je dois l'être aussi. Je me retrouve un peu dans vos témoignages. Ceci dit, j'ai encore du mal à cerner si c'est le cas. Je peux ressentir une joie, comme de la peine, intensément et en même temps je peux être froid comme un glaçon. Ça dépend qui j'ai en face de moi ou ce que je regarde comme film/série/documentaire. Et comme dirait Sylou91, il y a aussi la confiance en soi qui entre en jeu. Je parle pour moi, mais quand je me sens bien, en confiance, je ressens moins cette hypersensibilité. Est-ce que l'hypersensibilité est un état d'âme? Allez savoir! En tout cas c'est comme ça qu'elle fonctionne chez moi. Selon mon état d'âme je peux être +/- sensible.

Bonjour, je me sens concerné par ce sujet, j'ai toujours su qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas chez moi, j'ai sur beaucoup plus tard que j'étais hypersensible. Beaucoup trop émotif quand j'étais en primaire, je pouvais pleurer pour un rien et j'ai subit pas mal de harcèlement scolaire par rapport à ça. Je ne comprenais pas pourquoi j'étais comme ça. Afin de survivre je me suis créée un "faux self", une sorte de masque pour pouvoir vivre dans la société d'aujourd'hui. Le seul problème c'est que ce masque qu'on porte ne nous représente pas vraiment, il nous aide juste à nous adapter pour être reconnu des autres. Donc toute notre sensibilité, nos émotions sont retenues à l'intérieur et peuvent sortir à n'importe quel moment tel un tsunami où un volcan en éruption détruisant tout sur son passage. En plus de tout vivre intensément, les sens sont aussi ressenti très intensément, pour moi c'est surtout les sons, les odeurs et le goût (il y a certaine textures en bouche que je n'aime pas). Il y a quelques années que j'ai compris que j'étais hypersensible. J'ai lu quelque bouquin sur le sujet qui sont très intéressant si cela peut vous aider : "Suis je hypersensible" de Fabrice MIDAL "Le guide de survie des hypersensibles empathiques" de Judith ORLOFF "Hypersensibles trop sensibles pour être heureux ?" de Saverio TOMOSELLA "Hypersensible mieux se comprendre pour mieux s'accepter" d' Elaine N. ARON Nous sommes tous unique même dans notre hypersensibilité et vivre avec tous les jours est loin d'être plaisant pour certains (comme pour moi). Il y a l'anxiété, le stress, les pensées qui ne s'arrêtent jamais (où même faire de l'arborescence). On est également empathique, des éponges émotionnelles et mon problème était de ne plus reconnaître mes propres émotions de celle des autres, ah oui et surtout, nous ne sommes pas bipolaire même si on pourrait le croire parfois ^^. Voila, voila, désolé pour le pavé.

Ne sois pas désolé de t'exprimer JB, tout ne s'écrit pas en 114 signes ou 228 comme sur touiteur... Hypersensibilité, empathie je me sens à la fois concerné et heureux de l'être. Je m'explique : Je crois qu'il s"agit plutôt d'une qualité. Être doué pour percevoir les émotions des autres c'est une grande qualité au sein d'une espèce sociale comme l'espèce humaine. Le souci ne vient pas de l'empathie ou de l'hypersensibilité en soi mais de la manière dont la société accepte ou non que la/les sensibilité/s s'exprime/nt. Notre société moderne (ou se voulant telle) accepte mal l'expression des sentiments, préférant le jeu des apparences et le clinquant des modèles de "réussite" qu"elle tente d'imposer à grand renfort de spots publicitaires , d'influenceurs ou d'influenceuses et d'injonctions permanentes à l'individualisme, à la performance et à la compétition. Cette même société tente de nous faire voir l'hypersensibilité comme une anormalité, et les hypersensibles comme des inadaptés qu'il faudrait soigner à grand renfort de psy- (chologue ou chiâtres). NON ! Soyons heureux d'être sensibles et même super- voire hyper-sensibles. L'empathie, la capacité de se mettre à la place de l'autre jusqu'à ressentir ce qu'on perçoit qu'il ressent c'est une capacité extraordinaire qui permet de développer des relations plus humaines, plus vraies et plus profondes. Je pense que nous devrions cultiver en nous nos capacités empathiques et notre sensibilité et plus valoriser ces particularités psychologiques, plutôt que de les voir comme des handicaps ainsi que notre société nous incite à le faire. -- Denis

Merci pour tous ces témoignages qui seront je pense à même d'aider les hypersensibles dont je suis. Toutes et tous ne pouvons cacher bien longtemps notre hypersensibilité au risque de ne plus être nous-mêmes, cela a longuement été dit et je confirme. C'est souvent compliqué d'être la cible de petites vannes, peut être davantage encore pour les hommes auxquels on a appris que " les vrais" ne pleurent pas ni n'expriment leurs sentiments, voire ne ressentent pas grand chose pour des "petits rien". Cela dit, l'avantage que je vois à être hypersensible est de savoir très rapidement faire le tri entre les rencontres toxiques et les très belles personnes. Il y a pas mal de personnes dont nous ne nous sentons pas compris, mais quand les bonnes se présentent, elles nous comblent. Sans erreur le plus souvent.

Je pense que le mieux est d'en parler à son médecin, se faire diagnostiquer et suivre si besoin. C'est un sujet sensible et quelque part intime. Cela peut faire du bien pour certains d'en parler ici mais est ce que finalement cela ne s'assimilerai pas à mettre un pansement plutôt que "soigner" dans le sens, acquérir des techniques de respiration/détente etc (qui ne marchent peut être que pour nous et pas pour d'autres ) lors d'une éventuelle thérapie suivie ?